Deux camping-cars Carthago dans les pays baltes

Nous sommes partis de Munich.

Après un arrêt d'une nuit près de Dresde, le voyage s'est déroulé en deux étapes jusqu'en Mazurie en Pologne. De là, nous avons fait un détour par le triangle Pologne - Lituanie - Kaliningrad dans les pays baltes. Nous avons traversé l'intérieur du pays jusqu'à la baie de Riga et de là, nous avons continué vers l'ouest en direction du nord, avec un détour par l'île estonienne de Saaremaa.

Le retour s'est d'abord fait plus à l'est, puis à nouveau à travers l'intérieur du pays pour revenir en Mazurie et enfin en Allemagne.

Si vous vous rendez en Lituanie via la Pologne, vous ne pourrez pas éviter de passer la frontière russe de Kaliningrad. Il est donc logique de faire un détour par le triangle Pologne - Lituanie - Kaliningrad.

Il y a quelque chose de bizarre et d'étrange à se tenir au milieu de l'Europe libre et à regarder un fil de fer barbelé de l'OTAN derrière la ligne duquel se trouve une province russe. On ne peut qu'espérer que cette frontière ne devra jamais être défendue activement.

Nous avons ensuite traversé des paysages pittoresques et des petits villages pour nous rendre dans le parc national de Gauja, connu pour sa nature luxuriante, ses forêts denses et la rivière du même nom, la Gauja. C'est cette dernière que nous voulions explorer avec nos bateaux gonflables.

L'idéal était de trouver un emplacement directement sur les rives du Gauja, près de la ville de Sigulda. De là, nous avons organisé un chauffeur qui nous a conduits au point de départ prévu, à 20 kilomètres en amont de la rivière.

Pendant la visite, nous avons profité du calme et de la solitude. Il n'y avait pas âme qui vive à des kilomètres à la ronde. La rivière était bordée d'arbres, de grottes et de formations rocheuses impressionnantes, et là aussi, nous avons fait décoller notre drone pour prendre des photos aériennes spectaculaires du décor.

De retour à l'emplacement, nous avons profité de la soirée au bord de la rivière avec du vin et un feu de camp.

Le prochain parc national nous attendait déjà : le parc national de Soomaa. Pour y accéder, nous avons d'abord dû emprunter une piste de gravier d'environ 15 kilomètres. Nos Carthagos ont été passablement poussiéreux, mais ils ont maîtrisé le trajet avec brio.

Situé au cœur de l'Estonie, le parc national de Soomaa est constitué de vastes étendues de marais. Ces zones humides sont particulièrement connues pour leurs inondations saisonnières, qui se produisent au printemps, lorsque la neige fond et que les rivières gonflent. Cet événement est également appelé "cinquième saison".

En juin, rien de tout cela n'était visible. Malheureusement, l'Estonie a été frappée par une sécheresse persistante au cours des semaines précédentes, ce qui a entraîné l'assèchement total des marais.

Nous avons néanmoins exploré la région en empruntant l'Ingatsi Trail, un sentier de randonnée circulaire d'environ 4,3 kilomètres sur des passerelles en bois qui traverse la zone marécageuse et offre également une tour d'observation pour une vue panoramique.

Mais la randonnée ne nous suffisait pas ! Pour un parc national, il fallait tout simplement pagayer. Le lendemain, nous avons donc ressorti nos embarcations après que le gentil gérant du camping Watercamp Estonia nous a emmenés à un point d'accès situé 5 kilomètres en amont.

Contrairement à la rivière Gauja, la rivière Navesti était plus large, mais pas moins spectaculaire. Elle passait sous des arbres tombés et à travers des forêts de roseaux, accompagnée de nombreuses libellules aux reflets bleus.

Nous sommes malheureusement repartis vers le sud. Nous avons fait une courte escale à Tartu, la deuxième plus grande ville d'Estonie, qui est également une ville universitaire et la capitale européenne de la culture en 2024.

L'influence de l'université se fait sentir au premier coup d'œil, car la ville est jeune et animée, mais elle offre en même temps de nombreux sites culturels anciens. Nous avons visité les vieux murs et les vestiges de la cathédrale, dont l'histoire remonte au 13e siècle.

Nous n'avons malheureusement pas eu beaucoup plus de temps pour découvrir cette ville animée, car nous avions à nouveau rendez-vous avec Ronny et Yvonne plus au sud.

De nouveau réunis, nous nous sommes retrouvés dans un petit camping au bord de la rivière Ahja. Bien sûr, le plan était de déballer à nouveau nos bateaux, mais les prévisions météorologiques nous ont malheureusement joué un mauvais tour.

Nous avons donc préféré sortir nos vélos électriques des garages arrière et nous sommes rendus 5 kilomètres plus loin au point de départ d'une petite randonnée à travers la réserve naturelle de Suur Taevaskoda. La région est connue pour ses falaises de grès et ses gorges à couper le souffle.

Le long des falaises et à travers les forêts, le sentier de randonnée menait à plusieurs points de vue d'où l'on pouvait voir les falaises de grès et la rivière.

Comme le temps s'est finalement maintenu, nous avons également participé à une croisière sur la rivière à bord du Riverboat Lonny. Nous avons ainsi pu observer d'autres falaises et grottes depuis l'Eau.

Nous avons réussi à regagner nos camping-cars juste à temps avant la pluie.

Nous avons à nouveau franchi la frontière avec la Lettonie avec pour objectif suivant : rendre visite à Lénine. Oui, cela semble fou, mais c'est vrai ! Au milieu de nulle part, dans une zone forestière, se dresse sur une surface bétonnée une tête de Lénine d'environ 3,5 mètres de haut, qui dépassait même notre Carthago chic s-plus.

Il ne s'agissait cependant pas de n'importe quel endroit, mais d'une ancienne base de lancement de missiles nucléaires. La tête se trouvait directement sur la rampe de lancement des missiles. Plusieurs panneaux et photos communiquaient des informations supplémentaires sur l'histoire de ce lieu, sur une époque qui, heureusement, appartient au passé et qui, espérons-le, restera.

Nous devions retourner dans le parc national de Gauja, car il y avait encore beaucoup de choses à voir ici ! Mais avant tout, nous avions besoin d'un nouvel endroit pour passer la nuit. Nous avons choisi un emplacement de l'autre côté de la rivière.

Le chemin pour y arriver s'annonçait aventureux. Les 700 derniers mètres se sont déroulés sur un chemin forestier bordé d'arbres dont les branches étaient parfois basses et dépassaient sur la route. Mais nous ne voulions pas nous laisser abattre.

Nécessité faisant loi, nous sommes allés chercher notre brosse de lavage télescopique dans le garage arrière, que nous emportions toujours avec nous (après tout, un chic s-plus de 3,2 mètres de haut doit être entretenu de haut en bas). Avec celle-ci, nous avons pu pousser les branches basses suffisamment haut pour passer en dessous.

Les branches latérales ont été repoussées par les passagers à l'aide de leurs forces combinées et là où tout cela n'a pas suffi, l'élagueuse et la mini-scie ont été utilisées. Nous sommes toujours parfaitement équipés pour faire face à toutes les situations.

Et les efforts en valaient la peine ! Devant nous s'ouvrait une place isolée et idyllique, directement au bord de la rivière, avec des tables de pique-nique et même une balançoire.

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C'est la dernière fois que nos chemins se séparent - ou pas ? Comme nous voulions encore faire un détour par l'est de la Lituanie, nous avons dû à nouveau dire au revoir à Ronny et Yvonne, qui se dirigeaient déjà vers la Pologne. À ce moment-là, nous pensions que ce serait le dernier au revoir, mais il n'en fut rien.

Mais avant tout, nous nous sommes mis en route en direction de Vilnius pour visiter le site le plus célèbre de Lituanie : le château fort de Trakai.

Imposant, il se dresse sur une petite île au milieu d'un groupe d'îles sur le lac Galvė, relié à la terre ferme par un pont. Le château du 14e siècle abrite également le Musée national historique, qui offre un aperçu de l'histoire de la région, de la culture lituanienne et de l'histoire du château lui-même.

Tout a malheureusement une fin, y compris notre voyage dans les pays baltes. Ce fut une expérience impressionnante et riche en histoire, avec un mélange parfait de culture et de nature. Heureusement, on ne voit rien de la guerre d'Ukraine qui prévaut actuellement ici, seules les guerres passées offrent encore de nombreux témoins.

Nous ne pouvons que recommander à chacun de visiter ces trois pays pourtant très différents. Ils ont quelque chose à offrir pour tous les goûts et les habitants, qui nous ont toujours accueillis chaleureusement, s'en réjouissent en tout cas !